Nouvelles - Surf Trip de Marie-eve
Après 3 semaines , il est temps de bouger. Je pars 250km au sud toujours sur la cote ouest a Taranaki. C’est a couper le souffle encore une fois, à raglan on m’avait beaucoup parle de Taranaki. Sur cette partie de la côte il y a de super surfs break a tout les 5 km, point break gauche, droit, beach break, river mouth …
Il y a de tout, et il n’y a aucune loi sur le camping alors tu peux t’installer directement devant un surf spot et y rester toute la journée et même la nuit. Et puis, la plupart du temps, il y a moyen de se faire de super session sur de super spot avec moins de 10 personnes à l’eau. C’était 4 a 6 pieds a tous les jours, les vents étaient légers….encore une fois je m’y suis installe pour 3 semaines. Février débute en beauté avec l’annonce d’un gros swell,un matin je me rends a Stent road une longue pointe droite,il n’y a pas de vent, les vagues sont parfaites…..ça semble assez gros…..
J’enfile mon wetsuit et me lance a l’eau tout en ramant vers le peak je réalise que c’est plus qu’assez gros, 10-14 pieds, les murs qui entrent sont énormes. Je me lance sur une vague et réalise la taille du truc……boum boum le coeur palpite fort fort. Je reviens au peak. j’observe les locaux qui surfent ses monstres vagues de l’extérieur sans m’en rendre compte 4 autres surfeurs et moi sommes attirés petit à petit dans l’inside….. Il y a pas mal de courant, un set monstre s’en vient, nous commençons tous a ramer pour sortir de la zone d’impact, mais il est trop tard, nous sommes pris à l’intérieur et une série de 4 gigantesques vagues arrivent, la première vague nous tombe sur la gueule, machine a lavé, nous en ressortons tous s’accrochant à nos planches en sachant très bien que ce n’était sûrement pas la plus grosse vague de la série. Numéro 2 mêmes choses cette fois grosses machine à laver mon wetsuit pas de super qualité s’ouvre et se rempli d’eau. J’ai l’impression de peser 50 livres de plus. Les 4 toujours pris à l’intérieur, avec nos faces terrorisées, s’accrochant à nos planches comme des naufragés. Pas le temps de reprendre notre souffle, la plus grosse vague de la série nous tombe sur la tête. Je suis lourde, je n’ai plus de souffle, je pense que ça y est je vais me noyer, je n’ai plus aucune force j’en ressors par miracle et me ramasse la dernière vague sur la tête. Tout ce que j’ai en tête c’est de retrouver la cote je respire comme une asmatique en crise qui a perdu sa pompe.
Je rembarque sur ma planche direction terre ferme. Je n’ai plus d’énergie, mais réussi a me rendre, je m’affaisse sur la cote dans les roches, épuisées, contente d’avoir survenu une odeur infâme me vient au nez. A mes cotes un gros phoque mort en état de décomposition avancé gis a mes coté. Lui ne semble pas avoir survécu au dernier swell. trop épuisée pour bouger, je reste la sur le sol, à sentir le phoque pourri avec des mouches qui me tournent autour, lui est mort moi je suis en vie! J’ai pris le reste de la journée off pour regarder les locaux et les pros se lancer sur ses monstres le spectacle était impressionnant.
Marie Eve Gougeon