Costa Rica

Guide

Depuis la sortie du film Endless Summer II en 1994, le Costa Rica est une destination surf qui fait rêver. Bonnes vagues à l’année, faune exotique, flore luxuriante, infrastructures touristiques bien développées… Le pays vit à la hauteur de sa réputation. On y trouve autant des spots de calibre mondial que des beach breaks parfaits pour les débutants. Seule ombre au tableau: le coût de la vie est plutôt élevé pour la région, et les endroits les plus populaires peuvent être très achalandés en saison haute. Sinon: Pura Vida!

Costa Rica surf map

INFOS RAPIDES
Surf spots: Tamarindo, Ollie’s Point, Witches Rock, Nosara, Santa Teresa, Jaco, Quepos, Dominical, Pavones, Puerto Viejo
Température de l’eau: 23 à 30 degrés
Saison des vagues: Pacifique : avril à octobre. Caraïbe : décembre à mars
Langue: Espagnol (l’anglais est courant dans les endroits touristiques)
Devise: Colones (1$ = 425 colones). Dollar américain accepté presque partout
Visa requis: Non


Se rendre au Costa Rica

Il existe deux aéroports internationaux au Costa Rica. Pour la région de Tamarindo, vaut mieux atterrir à Liberia. Pour le reste du pays, San Jose reste le meilleur choix. À partir de Montréal, les prix sont généralement comparables.


Travel tip: Copa Airlines offre plusieurs départs chaque semaine de Montréal à Panama City, avec des correspondances quotidiennes vers San Jose et Liberia. En plus, la nourriture et l’alcool sont gratuits sur tous leurs vols!


Déplacements

On peut se rendre à peu près n’importe où au Costa Rica en autobus. Toutes les options existent, des microbus de luxe aux classiques chicken bus. Pour les longues distances, Tica Bus est une option fiable. Le temps de déplacement et le prix du trajet varient en fonction du service choisi. Pour les courtes et moyennes distances, le taxi est une option intéressante, surtout si le tarif est divisé entre plusieurs personnes. Vaut mieux négocier le prix avant d’embarquer pour éviter les mauvaises surprises.

taxi costa rica san jose
Photo: Expert Vagabond

Si votre budget le permet, louer une voiture reste la meilleure façon de découvrir le pays. Attention, en saison des pluies, c’est plus safe de louer un 4×4 car certaines routes peuvent être en mauvaise condition, avec une rivière occasionnelle à traverser.


Travel tip: Ne laissez pas vos bagages ou objets de valeur à la vue lorsque vous laissez votre véhicule stationné dans les endroits publics. Ils pourraient ne plus être là à votre retour! Si vous comptez traverser au Nicaragua, sachez qu’il n’est pas possible de le faire avec une voiture de location. Par contre, Alamo-National-Enterprise permet de faire un switch à la frontière de Peñas Blancas, moyennant un petit extra.


river crossing in costa rica
Photo: Expert Vagabond

Qu’est-ce qu’on mange?

Les Ticos ne sont pas reconnus pour la finesse de leur gastronomie. Mais comme dans tout pays, il y a des incontournables à essayer:

Le Casado : le plat national du Costa Rica. Un choix de viande ou poisson, accompagné de riz, frijoles, bananes plantains et d’une salade. On le trouve partout et c’est une option beau, bon, pas cher le midi.
Poisson frais: servi partout sur la côte Pacifique et Caraïbe. Le pargo rojo (red snapper) est un must.
Acheter des fruits de la boîte d’un pick up: à faire au moins une fois dans sa vie!
Smoothies aux fruits: on a un faible pour le mix ananas/coriandre/gingembre.
Bière: au-delà des classiques Imperial et Pilsen, il y a de plus en plus de microbrasseries à découvrir au Costa Rica, dont la Volcano Brewery à Tamarindo et plusieurs autres à San Jose.
Café: les accros de la caféine seront servis au Costa Rica. Glisse quelques sacs dans tes bagages au retour au hop, les cadeaux de voyage sont réglés!
Sauce piquante: pour ceux qui aiment se brûler la langue, les sauces Iguana sont définitivement à essayer!

Surfer au Costa Rica: la côte Pacifique

C’est sur la côte Pacifique que s’alignent les meilleurs spots de surf au Costa Rica. Le swell est plus consistant et plus gros d’avril à octobre, mais en cherchant un peu on arrive à trouver des vagues à l’année. Voici un tour d’horizon, du nord au sud.

Tamarindo

On va se le dire tout de suite, Tamarindo n’est pas une destination qui fait l’unanimité. Certains adorent, d’autres détestent. Surnommée Gringolandia, la ville offre tous les services et est agréable à visiter si vous venez de passer 3 mois dans la jungle et que vous avez envie de prendre un bain de culture américaine. Ceci étant dit, l’aéroport de Liberia est à seulement 90 minutes de route, il y a du bon surf, et en sortant un peu de la ville on arrive à trouver des endroits plus authentiques. Sortez vos dollars US!

Il y a plusieurs breaks à Tamarindo même, qui s’activent lors d’un bon swell. À commencer par Estero, à l’embouchure de la rivière, tout près du Witch’s Rock Surf Camp. De nombreux beach breaks offrent des peaks parfait pour apprendre tout le long de Playa Grande. On trouve aussi quelques reef breaks (Pico Pequeño, Diria et Henry’s) qui ont tendance à être assez crowded quand les conditions sont bonnes.

De l’autre côté de la baie principale vers le sud, Playa Langosta est généralement beaucoup moins achalandée et fréquentée surtout par les locaux. Attention au fond rocheux par endroits.

En s’aventurant un peu en dehors de la ville, on peut facilement découvrir d’autres spots qui offrent plus de challenge. Playa Avellana – aka Little Hawaii – compte un reef break ainsi qu’un beach break qui supportent bien les gros swells. Le reef à l’extrémité nord de Playa Grande forme quant à lui des droites parfaites qui tubent à l’occasion. Des options d’hébergements existent sur place.

witch's rock pale ale
La Witch’s Rock Pale Ale

Entre deux session de surf

5 à 7 au Witch’s Rock Surf Camp. Joe Walsh, le propriétaire de la place, est arrivé à Tamarindo en 2001, après avoir conduit un autobus scolaire depuis San Diego. Dans un décor inspiré du film Endless Summer, le WRSC est l’endroit idéal pour terminer une sunset session en descendant quelques Pale Ales bien fraîches.

Meilleur burger : Tant qu’à être à Tamarindo, aussi bien vivre l’expérience Gringolandia jusqu’au bout en allant manger un gros burgers bien juteux au Surf Shack!

Ollies Point et Witch’s Rock: vagues de calibre mondial

Deux spots qui font rêver! Ollie’s Point est un point break droit. Plusieurs opérateurs organisent des transports en bateau, la seule façon d’y accéder. Le voyage n’est pas donné mais vaut le déplacement. Une droite longue et rapide qui forme des murs sur lesquels les surfeurs avancés vont s’en donner à coeur joie.

À 6km de là, Witch’s Rock est reconnaissable à l’énorme rocher qui veille sur le spot. On y surfe des droites et des gauches rapides lorsque la marée est plus haute (close out à marée basse). On y accède aussi par bateau, ou par le parc national Santa Rosa en saison sèche. La plupart des surfeurs se tiennent à l’embouchure de la rivière côté sud. Les vagues ont tendance à être plus petites du côté nord. Attention aux crocodiles!

Surfer à Nosara

Plus chill que Tamarindo (mais tout aussi chère), Nosara est une petite communauté composée en grande partie d’expats qui ont su préserver le charme de la place. Les peaks s’alignent les une après les autres sur sa plage de sable blond. La route pour s’y rendre est cahoteuse, mais une fois rendu vous ne voudrez plus repartir.

Les vagues de Nosara pardonnent et sont parfaites pour apprendre. On y trouve d’ailleurs le surf camp réputé Surf Simply. À partir de 2018, Barefoot Surf Travel y proposera aussi des séjours. Les surfeurs intermédiaires et avancés y trouveront leur compte, surtout dans la saison haute où les vagues peuvent atteindre 6 pieds et plus.

En saison sèche, on peut explorer d’autres plages moins fréquentées des environs, dont Playa Ostional, qui donnera plus de challenge aux surfeurs intermédiaires et avancés et où on peut visiter un refuge de tortues marines.

google maps tamarindo costa rica
En saison des pluies, il ne faut pas trop se fier à Google Maps.

Surfer à Santa Teresa / Malpais

Avec ses interminables plages de sable blond et ses beach breaks constants, Playa Santa Teresa est une autre valeur sûre pour le surf au Costa Rica. Sa vibe bohème, avec ses petits cafés et ses écoles de yoga, donne le goût d’y coller à jamais. Sa grande popularité fait que ses vagues peuvent devenir très achalandées, dont il faut bien choisir son moment de la journée pour aller à l’eau. Les conditions sont généralement meilleures lorsque la marée est plus basse. On trouve des peaks tout le long de la plage qui s’étend jusqu’à Malpais à l’extrémité sud.

Sur place, il est facile de louer une planche, faire provision de wax ou de sun stick ou booker un cours. On trouve également des options d’hébergement pour tous les goûts et toutes les bourses.

Plus au sud : Jaco

Même si ses vagues ne sont pas nécessairement les meilleures, Jaco est une des principales villes de surf au Costa Rica. La plage est longue et parsemée de plusieurs peaks qui fonctionnent mieux à marée haute. On y trouve une multitude d’hôtels, de surf shops, de bars et de discothèques.

Jaco est une bonne base pour découvrir les autres spots des environs. Au nord, le reef break de Playa Escondida est accessible en bateau depuis Playa Herradura. Au sud, Roca Loca offre une bonne droite lorsque le swell est bon, mais n’est pas facilement accessible. Attention aux roches à marée basse.

Tout juste au sud de Jaco, le beach break de Playa Hermosa est parfois considéré comme le Puerto Escondido du Costa Rica. La vague est puissante et atteint parfois le double overhead. Coeurs sensibles s’abstenir! Fonctionne mieux à marée haute. L’achalandage diminue lorsqu’on se dirige vers le sud de la plage.

Région de Quepos, Manuel Antonio et Dominical

Cette région est un peu moins réputée pour le surf. On y trouve cependant quelques breaks qui valent la peine d’être explorés.

Autour de Quepos/Manuel Antonio

On peut surfer directement dans le parc national Manuel Antonio. Le beach break de Playitas, située à l’extrémité nord ouest de la Playa Espadilla, marche bien à marée montante. À marée haute et lors de swells plus importants, il est aussi possible de surfer une droite au outer reef. Les locaux sont relax et en prime on a droit aux singes et aux animaux de la jungle pour nous tenir compagnie.

Accessible par bateau (ou en prenant une longue marche!) Boca Damas livre des droites et des gauches longues et rapides, à l’embouchure de la rivière. Attention cependant aux crocos qui se tiennent dans la rivière, aux courants forts et aux marées pour éviter de vous retrouver coincé sur place.

Restaurant Dos Locos, Quepos

Dominical

Playa Dominical est une petite beach town de surf, moins développée que Jaco et Tamarindo. On y trouve un beach break très consistant, qui supporte bien les gros swells et crée des tubes à l’occasion. Les vagues sont habituellement plus grosses à l’embouchure du Rio Baru. Attention: ici, les planches cassées et les noyades sont fréquentes. Avant de vous jeter à l’eau, assurez-vous de bien comprendre la dynamique des rip currents et de savoir comment réagir si vous vous faites emporter.

Juste au sud, Dominicalito est une excellente vague pour les débutant, tandis que Punta Dominical est un point break qui peut donner des triple overheads lors des plus gros swells. Pour surfeurs aguerris seulement!

Surfer Pavones

À 400km au sud de San Jose, Pavones n’est pas l’endroit le plus facile d’accès. Mais pour surfer une vague de classe mondiale, la deuxième plus longue gauche au monde après Chicama au Pérou, il faut être prêt à faire des sacrifices!

Avant de se rendre aussi loin, il faut être conscient que Pavones est une vague particulière qui ne fonctionne que lorsque les swells du sud sud-ouest traversent le Golfe Dulce, durant la saison des pluies (avril à novembre). Et quand ça arrive, il y a beaucoup de monde à l’eau. Le respect règne dans le line up, où la plupart des surfeurs suivent l’ordre dans lequel ils sont arrivés.

Le fond est rocheux et la vague casse près de la plage, donc les wipe outs peuvent laisser des bleus. Si les conditions sont bonnes et que vous êtes assez rapides, vous pourrez connecter les deux sections et chevaucher la même vague sur près d’un kilomètre!

Surfer la côte Caraïbe du Costa Rica

De décembre à mars, la côte Caraïbe du Costa Rica se réveille. Les spots de surf sont moins nombreux que sur la côte Pacifique et se concentrent autour des villes de Limon et Puerto Viejo.

Limon

Playa Bonita est la principale plage à Limon. Une gauche ordinaire déferle à son extrémité nord. C’est une bonne base à partir de laquelle explorer les spots des alentours, dont Tortuguero (accessible par bateau), Cocaine Point et Roca Alta.

Isla Uvita est un autre classique du coin. Un gauche consistante déroule au bout de l’île, de décembre à mars, et parfois en juin-juillet). On y accède par bateau à partir de Limon, ou encore à la nage (prévoir une vingtaine de minutes, attention aux méduses).


À faire dans les environs: Aller observer les tortues marines au parc national Tortuguero. Les pluies abondantes qui y tombent à l’année et son environnement riche où se rencontrent eau douce et eau salée font de ce parc un paradis de la biodiversité .


Puerto Viejo 

Si Tamarindo est surnommée Gringolandia, ici nous sommes définitivement à Rastalandia. Dès qu’on débarque à Puerto Viejo, le beat change. La vibe des Caraïbes, avec ses eaux turquoises et la musique reggae qu’on entend un peu partout, fait qu’on se sent vraiment ailleurs.

Le spot le plus réputé du coin est Salsa Brava, un reef break pour ceux qui savent ce qu’ils font qui peut soutenir des vagues de 12 pieds et plus. De décembre à mars, cette vague courte et intense est remplie de surfeurs qui carburent aux tubes. À 3 km au large, le outer reef de Long Shoal est abrupte avec des take-offs rapides.

Puerto Viejo compte aussi quelques spots plus accessibles pour les surfeurs moins expérimentés. Le beach break de Playa Cocles est assez mollo et parfait pour les débutants. Cette gauche fonctionne mieux à mi-marée lorsque les swells ne sont pas trop gros.

Plus bas sur la pointe de la baie, Punta Uva offre un peu plus de défi et plaira aux surfeurs intermédiaires.

À faire aussi: louer un équipement et aller faire du snorkelling dans les eaux cristallines de la mer des Caraïbes.


Travel Tip: De Puerto Viejo, vous n’êtes plus qu’à quelques kilomètres de route et une ride de bateau des îles de Bocas del Toro au Panama… Parfait pour une excursion de quelques jours, question d’avoir une étampe de plus dans votre passeport!


¡Pura Vida!

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