Le goût de l’exotisme de Julie M. Dumais

Derrière les bikinis June Swimwear, les photos qui font rêver, les filles au teint doré et aux fesses bombées, il y a Julie.

26 octobre 2016

Entrepreneuriat - Fins - Portrait

Celle qui a lancé sa compagnie en 2011 était loin de se douter que ses créations allaient tant voyager. Et pourtant, c’est cet attrait du voyage combiné à son côté créatif qui l’ont emmenée à se plonger tête première dans l’aventure June Swimwear. Du Mexique à l’Australie, en passant par le Pérou et l’Espagne, Julie a vécu une véritable vie de nomade avant d’établir son quartier général à Montréal, qui représente aujourd’hui un petit empire de la mode québécoise.

Crédit photo: Alexandra Côté-Durrer

Coup de foudre australien

La fibre entrepreneuriale et la créativité de Julie ne datent pas d’hier. À peine âgée de 17 ans, celle qui arbore un air sage et tranquille quitte le nid familial pour partir sur le pouce jusqu’au Mexique… avec de faux papiers d’autorisation pour passer les douanes. «Mes parents ont pas trop aimé ça», se rappelle-t-elle. Pour survivre, elle fabrique et vend des bracelets de chanvre et des atébas (mèches de cheveux enroulées de laine). Le goût du voyage est né, ce qui l’a ensuite mené dans un périple de 6 mois en Australie.

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C’est là qu’elle fait la rencontre avec ce qui va lui donner l’inspiration nécessaire pour partir June Swimwear. Un périple qui l’influence jusque dans ses études à l’université, où elle complète un baccalauréat en études internationales. Sans surprise, c’est aussi avec l’arrière-pensée de réaliser une session à l’étranger qu’elle s’inscrit.

Une question de choix

Si les cours de gestion l’outillent à développer son entreprise, des cours intensifs de couture, qu’elle pratique depuis l’âge de 6 ans, ainsi que des cours de patron sont décisifs dans le développement de son entreprise. Après ces études, Julie profite du sous-sol de son nouvel employeur, pour qui elle est couturière, afin d’y installer ses machines à coudre. Dû à la faillite de ce dernier, elle se voit obligée de les déménager rapidement. Elle se recyclée dans le développement de produit pour une compagnie montréalaise tout en continuant de fabriquer des maillots de bain dans ses temps libres. Comme si ce n’est pas suffisant, Julie travaillait aussi dans un restaurant.

« C’était difficile d’être une employée le jour, et le boss le soir », ajoute-t-elle. Du moment où Julie se consacre à temps plein dans son projet, il se met à décoller. Qu’est-ce qui fait le poids dans la balance? Le petit «push» de croire en soi, comme elle le dit, tout simplement.

Bootykini, succès & cie

Au delà de croire en soi, Julie a su bien s’entourer. Si elle réalise plusieurs tâches de son entreprise, tel que le design et la gestion des ventes, Julie a aussi une acolyte et meilleure amie du même nom, le prolongement de son bras, comme elle le dit. Depuis les touts débuts, elle lui apporte un oeil frais et nouveau. Elle réalise maintenant la portion graphique et les imprimés. Julie profite aussi du support d’un mentor ainsi que des fondations de l’entrepreneurship et de Montréal Inc.

Bootikini – Crédits photo SP Côté

June au Pérou – Crédit photo OuiSurf

C’est ce système de support et le cran nécessaire, notamment en introduisant le bootykini, qui a permis à June Swimwear de grandir pour se retrouver aujourd’hui dans 65 points de vente. Puis, celle qui n’a jamais participé à la semaine de la mode affirme tenter d’emprunter des chemins différents au niveau de la mise en marché. Une présence accrue sur les réseaux sociaux ainsi qu’un dizaine d’ambassadrices au quatre coin du globe – des filles actives au style de vie inspirant et à la fesse tout sauf gênée – contribuent indubitablement à son succès.

L’oeil sur l’autre bout du monde

Vivre au quotidien dans un petit atelier à Montréal pour une marque qui véhicule un style de vie exotique, Julie avoue qu’elle envie ce qu’elle propage.
Si l’entrepreneure a les deux mains plongées dans ses tissus, elle garde aussi donc le regard tourné vers le reste du monde. Son travail l’a mené à Biarritz en France l’année dernière, afin d’y exporter ses produits. Également vendus à Bali et en ligne en Espagne, c’est à se demander si #JuneAllAroundTheWorld représente plus qu’un hashtag. Serait-ce une tendance vers une expansion à l’international? Sans trop en dévoiler, Julie affirme avoir sur son radar la Nouvelle-Zélande, où elle prévoit faire un voyage prochainement afin d’y joindre l’utile à l’agréable.
D’autre part, l’équipe s’affaire au lancement de la nouvelle collection qui sortira en décembre. Celle-ci sera marquée d’un côté plus edgy que les précédentes, à l’influence urbaine ainsi que sportive. On reste à l’affût des nouvelles créations de June Swimwear, qui maintenant on le sait, font également rêver sa fondatrice.