Nouvelles - Technologie
Par Marie-Christine Amyot
Ça y est, le premier Wavegarden a officiellement vu le jour le 1er août dernier dans le nord du Pays de Galles, au pied des montagnes de Snowdonia. Plus besoin de regarder le forecast ni d’attendre le changement de marée, au Surf Snowdonia il y a du swell 365 jours par année, avec des conditions glassy toute la journée.
Un projet qui aurait demandé plus de 12 millions d’euros (17,5 M$ CAD) en investissement et qui, selon les estimations, pourrait recevoir jusqu’à 75 000 visiteurs par année.
Le bassin de 300 mètres de long par 120 mètres de large génère deux vagues par minute (une droite et une gauche) qui peuvent être surfées pendant environ 16 secondes. La vitesse et la taille des vagues sont contrôlées à partir d’un ordinateur qui permet de concevoir des vagues de 0.7m, de 1.2m et de 2m lorsque la vague est opérée à 100% de sa capacité. De quoi combler les surfeurs de tous niveaux ! Semble-t-il que la lagune permet à 36 personnes de surfer en même temps en procédant à tour de rôle. Plus besoin de se “battre” pour sa vague ;)…
On est loin des eaux turquoises de Bali, mais la couleur brunâtre de l’eau est due au fait que le bassin est rempli avec l’eau de pluie recueillie par certains réservoirs disposés au pied des montagnes environnantes. Un aspect écologique du projet qui colle bien avec la culture « pro-environnement » de la communauté du surf en général.
Jusqu’à maintenant, les commentaires par rapport à cette installation sont des plus positifs. « Les vagues sont fantastiques. Toutes les minutes, vous avez la même vague régulière, c’est un moyen formidable pour apprendre et pour progresser. C’est une excellente nouvelle pour le monde du surf », a mentionné Jo Dennison, multiple championne de surf de Grande-Bretagne.
Il s’agit en effet d’un grand pas pour l’industrie du surf qui tente de faire sa place parmi les disciplines olympiques. Le surf a récemment été présélectionné pour faire partie du programme des Jeux de Tokyo en 2020 et c’est grâce à une installation comme le Wavegarden qu’on pourrait voir l’introduction de ce sport aux Olympiques.
L’ouverture du Surf Snowdonia au grand public représente un moment historique pour l’ingénieur Josemar Odriozola et l’économiste du sport Karin Frisch qui ont mis plus de 10 ans à effectuer des recherches et à réaliser des tests sur trois prototypes grandeur nature pour mettre au point le Wavegarden. Contrairement aux autres piscines à vagues qui existent déjà, le Wavegarden est une lagune à l’air libre et toute sa machinerie est sous l’eau; elle ne nécessite donc aucun réservoir. Cette installation de surf est qualifiée comme étant la plus innovante en terme de vagues artificielles.
Au cours des prochaines années, on devrait voir apparaître des Wavegardens à Madrid, à Paris et à Austin, au Texas.
On s’entend tous pour dire que rien ne remplacera jamais l’océan, mais le Wavegarden constitue définitivement une excellente option lorsque les conditions ne sont pas propices ou que la mer n’est pas à proximité…
À quand celui à Montréal ?