Oxfam-Québec x Ouisurf – La perle des Antilles

Par Jean-Olivier Paquin, agent de mobilisation pour Oxfam-Québec

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photo : Thomas Fontaine

Étant deux passionnés de voyages se souciant d’améliorer notre monde, nous avons voulu sortir des sentiers battus en créant un partenariat entre Ouisurf et Oxfam-Québec. Benjamin parlait depuis longtemps de s’allier avec une ONG car il était intrigué de voir ce qui se fait sur le terrain, comment sont menés les projets, à quel point l’aide et l’argent investit au Québec se rend à la bonne place. Des questions que l’on se pose tous !

Il était important pour nous de vous montrer comment les projets dans les pays en développement ont un impact réel et positif sur des milliers de personnes, voire une région entière. Important aussi de savoir que d’ici, au Québec, on peut supporter ces initiatives et avoir un pouvoir réel de contribuer à la construction d’un monde meilleur.

En mettant les voiles pour Haiti la Perle des Antilles, nous avons découvert un intéressant monde de contrastes et surtout, nous avons vécu d’enrichissantes leçons d’humilité.

 

Un plongeon dans la réalité

Le secteur de la culture du manioc dans la région de Jacmel est confronté à un problème très complexe : il y a à la fois abondance de la production de cet arbuste vivace mais également une quasi-incapacité à le transformer et le conserver. Nous sommes donc allés à la source, visiter les communautés productrices de manioc, pour en apprendre davantage. Après une heure de route dans une boîte de pick-up,  sillonnant les montagnes de Cayes-Jacmel, nous sommes arrivés au village La Montage pour rencontrer des agriculteurs et agricultrices qui participent au projet en tant que fournisseur de manioc. Ceux-ci nous ont raconté leur réalité et surtout leurs défis . La mise en place du projet d’Oxfam-Québec a significativement changé leur vie car maintenant, ceux-ci savent qu’ils et elles peuvent cultiver le manioc, sans craindre de le perdre.

 

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photo : Jianca Lazarus

À Jacmel, Oxfam-Québec a supporté un groupe de femmes nommé APLADEM. Cette association regroupe des femmes et des jeunes filles commerçantes, cultivatrices, étudiantes, et aussi des cadres socioprofessionnels évoluant dans le domaine de la transformation de fruits et de l’artisanat. Ce sont elles qui transforment le manioc des cultivateurs et en assure la conservation. Elles améliorent ainsi la sécurité alimentaire et la sécurité financière des habitants de la région de Jacmel.

 

Oxfam-Québec est passionnément engagée dans le développement durable. Renforcer et accompagner les organisations locales pour développer leurs actions et leur rôle auprès des communautés.

Concrètement ? Oxfam-Québec a, entre autres, supporté les femmes APLADEM en :

  • Mettant en place un centre de transformation et de conservation du manioc. Cette solution a permis d’améliorer le système rudimentaire de transformation du manioc en des systèmes modernes de transformation permettant de produire de la cassave et de la farine dans des conditions hygiéniques adéquates. D’autre part,  elle a permis d’augmenter le rendement et d’apporter une plus grande valeur ajoutée au manioc pour dynamiser l’économie locale, où les femmes sont les opératrices privilégiées.

 

  • Créant des ateliers de formations de sorte à transmettre les connaissances acquises. Trois thèmes principaux ont été abordés : les techniques modernes de transformation et de conservation du manioc, l’utilisation et l’entretien des équipements de transformation, et le contrôle de la qualité et hygiène. De plus, Oxfam-Québec a fourni des formations en marketing et en comptabilité pour assurer le bon développement du groupe.

 

  • Fournissant du matériel et de l’équipement de transformation et conservation du manioc (une presse manuelle, une râpe motorisée et une râpe manuelle, deux platines de cuisson, une balance, un moulin à manioc, etc.)

 

Bref, les productrices et producteurs fournissent le manioc aux femmes APLADEM qui en assurent ensuite la transformation et la conservation pour ensuite créer de nouveaux aliments vendus dans les marchés locaux. Une partie des produits transformés est également utilisée pour nourrir les élèves de certaines écoles communautaires avoisinantes pour que ceux-ci puissent bien manger et ainsi, mieux apprendre.

Ce projet est maintenant terminé. Les changements, eux, sont là pour rester. Au-delà de l’amélioration de la qualité de vie des productrices et producteurs et des commerçantes et commerçants de la région de Jacmel, c’est un changement durable et positif qui s’est opéré dans cette zone.

Lors des interviews que nous avons faites avec ces femmes, nous avons eu le privilège d’entendre des témoignages prenants et forts en émotions. Bernardine Alphonse, agente en production d’APLADEM, témoigne : « Pour moi, l’appui d’Oxfam me fait sentir que je vis. Avant je chômais, maintenant je travaille. Avec son appui, Oxfam nous fait sentir qu’il y a quelqu’un qui pense, mais qui pense vraiment à nous. »

Au-delà des améliorations alimentaires et économiques, ce projet a apporté une grande fierté à la communauté, et surtout aux femmes. Les projets d’Oxfam-Québec comme celui-là ont des impacts positifs et changent des vies pour vrai. Vous avez, entre vos mains, le pouvoir de contribuer à ce changement et d’améliorer la vie de celles et de ceux trop souvent oubliés dans notre monde de consommation. Ne doutez plus, soyez actrices et acteurs  de changement, faites partie du mouvement Oxfam-Québec !

 

Gallerie de photos – La Perle des Antilles

 

Pour toutes questions ou demandes d’information supplémentaire, veuillez communiquer avec Jean-Olivier Paquin à paquinjo@oxfam.qc.ca.

N’hésitez pas à le contacter, il aime bien ça !

 

Pour ceux qui ne l’auraient pas encore regardé, voici l’épisode web sur La Perle des Antilles !