La multi-talentueuse Lindsay Perry

Elle ne doit pas faire bien plus de 5 pieds et pourtant, on a l’impression qu’elle fait des mètres tant son talent et son énergie déborde. Parfois un surfboard sous le bras ou une guitare à la main, l’artiste Lindsay Perry fait partie de cette rare poignée de gens qui se sont taillés une carrière sur-mesure grâce à leurs multiples passions.

La musicienne, compositeur, designer graphique, modèle et surfeuse sur l’équipe de Billabong était de passage à Montréal dans le cadre du lancement de la collection Billabong x Surf Warhol, où elle a hypnotisé l’audience de sa voix feutrée. Mais juste avant sa performance, on s’est assis avec la jeune autodidacte de 28 ans, curieux d’en connaître davantage sur ses réalisation et ses inspirations. Lindsay marque le début notre conversation d’un high five et d’un sourire si grand qu’il fait automatiquement plisser ses yeux bleus comme l’océan.

Crédit photo: Eric Lamothe

Étant originaire de la Floride, comment avoir grandi près de la mer t’a-t-il inspiré?

J’ai grandi dans le nord de la Floride en fait et j’ai été adoptée à l’âge de 13 ans. J’ai déménagé ensuite à 16 ans pour pouvoir surfer même si je ne savais pas du tout comment faire. Mais j’adorais l’océan et je me disais «je veux devenir une surfeuse professionnelle». Heureusement, Billabong m’a trouvé! L’océan inspire tout ce que je fais, littéralement. C’est là que mon coeur est. C’est tellement vivifiant. Aujourd’hui je vis en Californie, mais je préfère la côte Est, la chaleur de ses gens.

Entre le surf, la musique, le design graphique et toutes ces choses dans lesquelles tu excelles, comment arrives-tu à garder un équilibre?

Parfois, je suis très porté sur ma musique, comme en ce moment. D’autres fois c’est le surf, après quoi je dois laisser ça de côté pour me concentrer sur mon art. Mais la musique reste constante et au coeur de tout. C’est mon évasion, et le reste gravite autour d’elle.

Qu’est-ce qui t’es venu en premier?

La musique. Et le skateboard ! J’ai commencé à jouer quand j’avais 14 ans. C’était avant l’apparition de Youtube et j’ai appris par moi-même. Je ne connaissais rien de la musique mais en jouant avec les cordes de guitare, ça sonnait bien. Depuis, c’est une manière de guérir, un exutoire. Je joue aussi du banjo, je peux faire un peu de drums et de piano. Je ne peux pas lire de partition mais le son de la musique est pour moi universel, il se transmet d’un instrument à un autre.

À quoi peut-on s’attendre de ton nouvel album vs le premier?

C’est presque comme un “coming to age” album. J’ai eu une enfance très colorée, puis ma famille est décédée. Alors, c’est un peu comme tout ce qui est a été sombre dans le passé a finalement laissé place à la lumière. Cet album est un peu comme une histoire. Quant à mon premier album, il est arrivé tellement vite. Je n’avais que 10 jours ouvrables pour enregistrer. Alors qu’avec celui-là, j’ai plus de latitude. C’est très rafraîchissant.

Crois-tu revenir à Montréal dans le cadre d’une prochaine tournée?

Je veux déménager à Montréal! J’ai même demandé à la gestionnaire chez Billabong «Comment je fais pour déménager ici? Quel Canadien dois-je marier pour rester? » OuiSurf: Mais l’océan est si loin ! Je sais, mais la nourriture est tellement bonne et le café est tellement bon aussi !

«Billabong a été incroyable avec moi», explique Lindsay. «Ils me laissent être une artiste, ne m’imposent pas quoique ce soit; Ils veulent voir ce que j’ai en moi.»

Avant que Lindsay n’obtienne sa citoyenneté et qu’on ne la recroise dans les rues de Montréal, fort à parier qu’on la reverra dans un lookbook de Billabong qu’elle gère elle-même, du stylisme aux réservations de billets d’avion. Quant à sa musique, il est possible d’écouter quelques morceaux de son premier album L.O.V.E sur Spotify ou de se le procurer via itunes.