Une passion et non une job
Avec tout le talent de Martin, on est surpris quand on apprend qu’il ne se dédie pas à Guava à temps plein et travaille dans un bar pour gagner sa vie. Celui qui possède un baccalauréat en géographie nous explique que lorsque shaper passe du hobby à une job, ça change la dynamique de son art. Il avoue avoir déjà produit pour payer son loyer tout en voyant les répercussions sur la qualité de son travail, où il sentait qu’il s’appliquait moins.
En gros, pour Martin, la créativité doit rester dans la sphère du loisir. Puis, issu du milieu des skateshops, il ajoute que le surf relève à quelque part de la mode. «La mode, le marché, c’est changeant. C’est comme une vague», explique-t-il, ajoutant que les périodes creuses sont inévitables, ce qui justifie d’autant plus sa décision.
Pour voir Martin à l’oeuvre ou recevoir ses conseils, c’est entre les murs du Shaper Studios qu’il compte exercer son art cet hiver. Une période durant laquelle il shape habituellement une vingtaine de planches qui, après le glassing au printemps, sont fin prêtes à dominer les vagues.
À propos de FINS
Ce dossier représente le prolongement de FINS, un projet portant sur les visages derrière l’industrie du surf à Montréal. Mené par Alexandra Côté-Durrer, FINS marque la direction vers laquelle cette jeune photographe s’oriente, soit une carrière dans la photo professionnelle de surf.