Ta mer est malade…

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Si vous lisez ce blogue, c’est que vous aussi vous avez un amour pour l’océan, tous à à un certain degré. Il est presque impossible d’avoir surfé sans avoir vu des tonnes de déchets de plastique sur les plages. On joue avec l’océan à chaque session de surf, c’est donc notre devoir à chacun de faire de petits gestes qui vont, en fin de compte, faire une différence.

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Film « Super Trash » de Martin Esposito

 Nous avons déjà abordé le sujet à quelques reprises sur le blogue (Changez le monde partie 1, partie 2 et partie 3) et nous aimerions bien si le sujet était désuet, mais malheureusement ce n’est pas du tout le cas. Un article sur l’état de nos océans est paru récemment dans le NewCastle Herald, un quotidien Australien, et a fait beaucoup de bruit sur les médias sociaux ( 237 000 « j’aime » sur la page de l’article seulement). Le titre évocateur a rapidement attiré notre attention: The Ocean is Broken. Loin d’être un texte moralisateur, cet article n’est en fait qu’une triste constatation de l’état de l’Océan Pacifique. L’auteur, Greg Ray, interview Ivan MacFadyan qui revient d’un désolant voyage entre Melbourne, Australie, et Osaka au Japon. Une seule constatation: l’océan est brisé.Plus de poissons, plusd’oiseaux, plus rien. La cause? La pêche intensive, entre autres.

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Après être passé au travers de cette zone morte, un autre triste spectacle les attendait: les déchets. Il est certain que le tsunami qui a dévasté le Japon il y a quelques années n’a pas aidé. Des bouées, des filets, des enchevêtrements de poteaux électriques et de câbles: impossible de démarrer le moteur s’ils manquaient de vent. Certes, le tsunami n’était pas la faute de personne. Même pas relié aux changements climatiques. Mais cette situation est surtout « exposition brutale à la réalité: nous consommons et disposons fiévreusement de trop d’objets, surtout de plastique, plusieurs fabriqués avec des processus chimiques nocifs, que nous utilisons peu de temps et que nous jetons par la suite » nous explique Carlos Duarte, dans un article en réponse au cri du cœur d’Ivan MacFayan.

La mer nous le rendra - SurfRider Foundation

À force de nous dire que l’océan est malade – ou pire, mort -, ça semble pratiquement insurmontable. On fini par avoir l’effet contraire de ce qui est recherché: les gens se désengagent.

Personnellement, ce genre de truc m’affecte beaucoup. J’ai même hésité avant d’écrire sur ce sujet, parce que ça me peine énormément. Mais si je ne fais rien, si je ne veux pas voir ce qui se passe réellement, et si je n’en parle pas, est-ce que ça fera disparaître le problème? On sait tous que non. C’est donc pourquoi je vous propose aujourd’hui 5 choses que chacun d’entre vous peut faire pour aider à éventuellement améliorer cette situation, en souhaitant fortement que vous sachiez déjà tout ça!

 

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1- Éduquez et conscientisez – Éduquez-vous vous-mêmes, et conscientisez votre entourage. Parfois, il suffit d’une petite phrase pour faire réaliser aux gens que leur geste peut faire une différence. Mais n’oubliez pas que les gens peuvent se sentir critiqués facilement et lorsque c’est le cas, ils auront tendance à se refermer. Parlez-en avec le sourire, et avec humour! On fini souvent par entendre: « Je n’y avais pas pensé de cette manière… »

2- Achetez intelligemment  – Passez donc votre tour au magasin 1$, l’endroit le plus représentatif de la surconsommation inutile de bidules dont on n’a pas besoin! Choisissez des trucs qui ont une durée de vie plus longue, qui sont fabriqués  plus près d’ici. Même chose pour la nourriture: n’hésitez pas à poser des questions et à demander certains produits!

3- Vous faites un cadeau? Choisissez donc quelque chose qui n’est pas un bien de consommation! Les billets de spectacle sont un tellement beau cadeau! Faites des biscuits, ou utilisez votre créativité et vos talents cachés pour un cadeau qui vient réellement de vous. On va se le dire: votre tante Jeanine a-t-elle réellement besoin d’un enième tire-bouchon ? Non.

4- Revoyez les trois R, et parlez en aux enfants! Réduire, réutiliser, et finalement recycler. Ils ont un ordre, et avec raison! On réduit d’abord notre consommation de trucs inutiles, on réutilise le plus possible, et ensuite on recycle si on ne peut rien faire d’autre avec l’objet.

5- Si vous avez les moyens, supportez les entreprises environnementales, comme celle du jeune Boyan Slat, qui a un projet qui pourrait nettoyer les océans en 5 ans. Vous n’avez pas d’argent à investir mais vous avez un beau gros cerveau bien rempli? Ils sont justement à la recherche de scientifiques dans plusieurs domaines. Leur projet est sur la bonne voie, et ils sont présentement en pleine études de faisabilité. Nous nous gardons les doigts croisés pour eux!
Un autre bon projet, plus simple: Une Session, Un Déchet. Ai-je besoin d’expliquer?

 

Vous avez d’autres suggestions? Dites le nous dans les commentaires!

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Dominique Granger

Autres liens intéressants:

La surpêche : Et moi, que puis-je faire? http://www.slowfood.com/slowfish/pagine/fra/pagina.lasso?-id_pg=48

Site de la Fondation Québécoise en environnement: http://www.fqe.qc.ca/index.php

Site du SurfRider Foundation (en anglais): http://www.surfrider.org/
Site Européen du SurfRider Foundation (en Français) http://www.surfrider.eu/fr/accueil.html

Site pour mieux comprendre les courants giratoires (en anglais): http://5gyres.org/