Le voyage à Madagascar tire à sa fin, marquant le dernier chapitre de OuiSurf en Afrique. À l’idée d’un imminent retour au Canada, Benjamin et Jean-Michel sont plus que jamais motivés à surfer, mais aussi à s’imprégner d’expériences typiquement africaines. Rien de mieux que Lavanono pour répondre à leurs attentes! Un village bordé par où une gauche mythique, tellement reculé qu’il faut deux jours de route depuis Fort Dauphin pour l’atteindre. Et ce, avec l’étrange et constante impression de se rendre à l’autre bout du monde. Définitivement, surfer et voyager à Madagascar relève de l’exploit!
Une fois à Lavanono, le sentiment se confirme: des huttes faites de matières végétales siègent au pied d’une falaise de plus de 60 kilomètres de long, renforçant le décor lunaire. On n’y retrouve pas d’électricité, ni d’eau courante et encore moins d’hôtel cinq étoiles. Le seul hébergement du coin, c’est Gigi, un Français originaire de Bordeaux, qui le détient. Ses bungalows alimentés à l’énergie solaire avec vue imprenable sur la mer réjouiront les surfeurs, et leur guide Tsilav, rencontré à Fort Dauphin.
C’est de façon on ne peut plus «roots» que les gars de OuiSurf en Afrique se dirigent vers la plage pour leur première session de surf à Lavanono. Un arrêt chez Avril, le bras droit de Gigi, suffit pour constater la débrouillardise des habitants du coin. Une fois dans l’eau, Benjamin et Jean-Michel sentent que le long trajet pour se rendre à Lavanono n’était pas en vain. Armés de leurs longboards, ils glissent librement sur les vagues en compagnie de Tsilav et d’Avril, sous un soleil brûlant et le regard amusé des villageois.
De retour sur la terre ferme, les surfeurs plongeront cette fois dans les croyances spirituelles de la culture malgache. Un esprit invoqué lors d’une session de chamanisme répondra à certaines de leurs questions existentielles. Est-ce que OuiSurf reviendra pour une troisième saison? La réponse en échange d’un peu de rhum, évidemment. Merci Jean-Claude!
Cela dit, une virée à Lavanono ne serait pas complète sans avoir surfé sa fameuse gauche. L’autorisation du chef du village est toutefois requise, tout comme cela avait été le cas au Mozambique. Une pratique dont le duo commence à maîtriser l’art! Benjamin et Jean-Michel cirent une dernière fois leur planche, un geste si simple et machinal, qui se transforme cette fois tranquillement en souvenir précieux…
Le temps d’une partie de soccer avec les enfants et une visite à l’école du village, puis les voilà repartis vers Fort Dauphin, non sans se mouiller une dernière fois. Si la première session de surf à Madagascar avait été un total fiasco, la dernière sera tout le contraire.
La fin du périple africain
Après avoir visité 7 pays en 3 mois, pris place sur 26 vols, surfé 28 spots différents et parcourus des milliers de kilomètres aux côtés d’innombrables bonnes âmes rencontrées en chemin, c’est ici que se conclut l’aventure de OuiSurf en Afrique. Si Benjamin et Jean-Michel ont trouvé le bonheur dans les vagues de l’Afrique, c’est surtout dans les sourires et les regards sans âge échangés avec ses habitants qu’ils y ont décelé l’essentiel. À bientôt l’Afrique, à demain Montréal!