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J’ai découvert deux vidéos qui, mises l’une à coté de l’autre, donnent une excellente vision du potentiel de la culture surf. Dans beaucoup de sports les marques sponsorisent la performance pure et la discipline évolue de façon unilatérale. Tous tendent vers un même objectif, une solution unique et finalement une réduction de l’expression de soi. En ce sens, le surf est une discipline exceptionnelle et à part entière. Pour devenir un surfeur complet, il faut voyager, surfer d’autres vagues, sortir de son home spot, de sa zone de confort et s’ouvrir à de nouveaux sentiments, de nouvelles cultures et de nouvelles façons de surfer. Dans un autre sens, le voyage se fait souvent pour trouver de meilleures vagues, parfaire ses manœuvres et devenir plus radical. On arrive donc à deux objectifs complémentaires et fondamentaux : l’évolution technique et l’évolution du feeling. Je pense qu’un bon surfeur doit vraiment se réaliser dans ces deux dimensions pour devenir aguerri.
Dans ces deux vidéos, on saisit bien ce contraste : Pukas nous présente la planche du futur avec GPS, et capteurs intégrés. Les mouvements du surfeur sont décomposés et convertis en équations. Le potentiel en termes d’amélioration des planches est gigantesque. Jusqu’à présent (si l’on exclu Simmons) les shapers se sont beaucoup basés sur une approche « essais et erreurs » pour faire fonctionner les planches. Les pro faisaient des recommandations et les planches évoluaient. Cependant, pouvoir permettre à des ingénieurs de travailler sur la dynamique interne de la planche n’avait jamais été possible. Pukas permet un pas de plus dans l’évolution du sport, peut-être l’outil d’une révolution dans le monde du shape.
De son coté, Machado nous offre une chorégraphie grandiose sans dérive, avec une planche de bois, une étagère, un morceau de porte, la plus vieille planche du monde. L’exercice est magnifique.
Alors où est l’évolution ?
Ma réponse : dans la combinaison des deux, la culture et la performance, mais comme le dit Big Z : « l’important c’est d’avoir du fun ».
Votre réponse ?
Adrien Arnoux