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Il y a 5 ans, Julien Roussin Côté troquait son condo et sa job en ville pour le surf trip d’une vie en van. Aujourd’hui, le fondateur de Go-Van et ses collaborateurs partagent des tranches de vie, des astuces et des itinéraires non seulement sur le blogue, mais aussi dans le livre plus qu’inspirant Vie de van qu’ils lancent aujourd’hui. Rencontre avec l’auteur-entrepreneur-surfer-vanlifer aux talents multiples.
Photo de couverture : Karolina Krupa
Le surf, élément déclencheur
Circa 2014. Julien et Benjamin partent à la chasse aux vagues dans le Maine à bord de Billie, le Vandura 1989 du vanlifer. Après un pit stop, Ben prend le volant… pour se rendre compte, au détour d’une courbe, que les freins de Billie ont lâché. Peur. Panique. Break à bras.
Le duo réussit finalement à s’arrêter. La van est remorquée en pleine nuit jusqu’à un garage près de la côte, histoire de se rapprocher autant que possible du swell épique annoncé pour le lendemain. Julien et Ben abandonnent ainsi Billie au garagiste avec une simple note sur le pare-brise : «S’il-vous-plaît, réparez la ligne de freins. On revient.»…
Parce qu’au final, le plus important, c’est de surfer.
Billie sur la dépanneuse, 2014
Set-up intérieur de la première van du surfer, 2014
Grand départ vers le Mexique, janvier 2015
Vue sur Manhattan | Photo : Guillaume Beaudoin
Spot check en Nouvelle-Angleterre, 2014
New Hampshire en Nouvelle-Angleterre | Photo: Ariane Moisan
Rendre les surf trips confortables
C’est pour cette raison que Julien achète sa toute première van : rendre les surf trips sur la côte est américaine un peu plus confortables. L’idée de dormir à même le spot et de pouvoir se faire un bon café directement après la session a fait son chemin, de Montréal à la Nouvelle-Angleterre. Les weekends en van se sont transformés en semaines, puis en mois, pour finalement devenir son mode de vie. En janvier 2015, Julien quitte pour son premier long road trip de Montréal à Tijuana au Mexique.
J’étais écoeuré d’aller dans le Maine dans un petit char, avec tous les boards à mettre sur le toit, et les wet suits mouillés à rapporter. La van, ça me permettait de pouvoir me réchauffer, prendre un petit café devant le surf spot, et live the search confortablement comme on dit ! – Julien Roussin Côté
Go-Van, une communauté de vanlifers tissée serrée
Un repas partagé, de bons plans échangés autour du feu… Les rencontres fortuites peuvent parfois mener loin, comme en témoigne aujourd’hui l’ampleur qu’a prise le projet de Julien.
«À force de voyager, j’ai rencontré tellement de gens créatifs, talentueux. Des photographes, des traducteurs, des développeurs, bref des nomades numériques qui avaient fui la game de la ville et du monde corpo pour vivre selon leurs valeurs. Tout ce monde-là était seul dans son coin, dans sa van, à faire des projets. J’ai eu l’idée de réunir tout le monde avec le site, et plus tard avec les rassemblements El Campo.»
Inspiré par ses rencontres, Julien lance Go-Van, un blogue sur la culture #vanlife à travers lequel il partage les histoires des nomades, de même que les trucs et astuces pour vivre en van. Depuis, l’auteur et ses collaborateurs font de leur travail la chasse aux vagues et aux belles histoires à raconter.
Kim-Mai Lam et Charles-Élie Dumontier @home.on.wheels
Katie Larsen @s0weboughtavan
Danielle Chabassol et Mat Dubé @exploringalternatives
Louis-Charles Pilon, Philippe Émond, Camille Hébert, Émilie Plamondon
Kim-Mai Lam et Charles-Élie Dumontier @home.on.wheels
Rassemblement El Campo | Photo : ToBrook
« Mon père m’a déjà dit que dans son temps, le monde prenait deux semaines de vacances pour se reposer, être en forme pour retourner travailler. Les mentalités ont beaucoup changé. J’ai l’impression que notre génération fait plutôt l’inverse. On travaille pour voyager. On emmène même notre travail sur la route. » – Julien Roussin Côté
La #vanlife, pas toujours rose
On va te dire un secret : ses photos laissent présager une vie de rêve, mais Julien a déjà dormi dans le parking d’un Walmart. Plus d’une fois. Ben non, la vie de van n’est pas toujours parfaite comme sur Instagram. Se faire réveiller en pleine nuit par la police, s’embourber en s’aventurant hors-piste ou les petits ennuis mécaniques ne sont que quelques exemples soulevés par le vanlifer. Mais ça fait partie de l’aventure, comme le dit Julien. De là l’importance de toujours rester zen et de te payer un abonnement pour l’assistance routière si jamais la mécanique, c’est pas ton fort.
Le fondateur de Go-Van rappelle aussi que les problèmes peuvent survenir partout, autant au Québec qu’au Mexique. Il a d’ailleurs déjà eu toute une surprise en pleine nuit à Montréal, alors qu’il était stationné dans un parc industriel désert du Mile-End : « Je me suis déjà fait réveiller à 3-4 heures du matin. La van s’est mise à shaker. Au début, je pensais que c’était le vent. Je tasse le rideau et je vois un couple en train de baiser sur ma van. Jamais vu une fille baisser sa jupe et partir à courir aussi vite que ça! »
What’s next?
Même s’il adore parcourir l’Amérique avec sa van, Julien continue aussi sa quête de vagues outre-mer. Cet hiver, le fan de la Cali et sa blonde, la photographe Karolina Krupa, ont mis la van en storage à Los Angeles pour s’envoler vers l’Australie, où un véhicule de location les attendait. Au menu : un surf trip sur la Gold Coast, qui venait d’être frappée par un cyclone. Imagine les vagues à Byron Bay.
La paire planifie visiter l’Alaska et la Nouvelle-Zélande prochainement, inspirés eux aussi par les récits des collaborateurs du livre Vie de van. Mais avant, ils ont un livre à lancer. Ça se passe le 3 avril à Québec et le 4 avril à Montréal. D’ici là, le livre est disponible en pré-vente sur la boutique en ligne de Go-Van, juste ici.
Photo: Karolina Krupa
Photo: Ariane Moisan
Photo : Guillaume Beaudoin
Photo: Simon Stiles
Photo: David Mamàn
Photo: Ariane Moisan
5 questions en rafale
Ton spot de surf préféré : Swamis à San Diego ou C Street à Ventura.
Ton board : Étant donné l’espace restreint, j’ai dû faire un compromis pour pouvoir surfer dans le plus de conditions possibles avec un seul board. J’ai un fish 5-10 de Guava Surfboards qui me permet de tout faire. Il fait aussi pas mal de jaloux en voyage !
Chaud ou froid : Froid. Même si je déteste l’enlever, j’aime mieux surfer avec un wet. Ça protège.
Ce qu’on trouve toujours dans ton fridge : Un granola du champion avec des fruits locaux, du humus et beaucoup de guacamole du capitaine!
L’affaire dont tu ne te passerais plus en van : 3 choses : mon kit de pailles et d’ustensiles réutilisables de voyage, le téléphone et des jumelles vintage offertes par ma mère pour observer les oiseaux et… faire mes spot checks, évidemment.
Bon à savoir :
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- Tu peux acheter le livre Vie de Van sur la boutique en ligne de Go-Van
- Un Go-Van démo aura lieu du 7 au 9 juin au Parc national d’Oka. Au menu : camping, démonstration de vans et de produits, live band et projections !
- Le prochain rassemblement El Campo au Québec se fera du 13 au 15 septembre 2019 au Domaine du Radar à Saint-Sylvestre (QC)
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