Voyager au Salvador en temps de COVID-19

Depuis le début de la pandémie et de la fermeture des frontières, une question me revenait constamment à l’esprit: Comment sera mon prochain voyage au Salvador ?

Le 19 septembre dernier, le Salvador réouvrait ses frontières de façon progressive aux vols commerciaux. J’ai sauté sur l’occasion pour tenter ma chance sur la côte pacifique. L’achat du billet fut la partie la plus simple. Conformément aux exigences du pays, je devais passer un test de covid au maximum 72h avant mon arrivée en sol salvadorien. J’ai fait affaire avec Medfuture à Mirabel. Pour la somme de 215$tu peux te faire tester directement dans ta voiture et recevoir le résultat en 24h. En plus d’être efficaces, ils sont habitués avec les voyageurs en temps de covid. Tous les documents nécessaires pour les autorités étrangères sont fournis.

Le jour du vol, j’avais bien préparé mes flûtes. J’ai fait mon check-in d’avance et j’ai payé pour mes bagages et mon board bag. J’ai aussi imprimé tous les documents en 2 copies (pour être certain!) J’avais quelques sueurs étant donné que c’était mon premier voyage depuis la pandémie et qu’avec l’annonce du gouvernement Legault de restez à la maison pendant 28 jours je ne voulais pas râter mon coup.

Un petit trucj’étais pas mal overweight avec mes bagages, mon équipement vidéo, mon linge, mes livres, 3 surfboard et un parapente. J’étais certain de me faire violer à mon arrivée à l’embarcadère. Mais non ! Étant donné que la vibe Covid limite les contacts humains, la personne à la réception m‘a gentiment demandé si j’avais fait mon embarquement d’avance et si tout était en règle. Et hop l’affaire était jouée! Donc la morale de l’histoire: payer tout d’avance et ça va bien se passer. Un détail importantvotre document PCR doit absolument être en bas de 72h à l’arrivée à votre destination. Autrement, ils ne vont pas vous laisser passer à Montréal. 73h, 74h, 75hc’est non…

Mon premier vol s’est passé à merveille. Petit kit de covid à bord et un avion au 3/4 plein…

Ma connexion était à Newark et j’avais hâte de voir si tout allait bien se passer. Lors de mon embarquement mon billet de Newark à San Salvador n’avait pas de place attitrée parce que les autorités voulaient vérifier mes documents PCR  (le test de covid) avant de me laisser rentrer. C’était quand même rassurant comme procédure étant donnée la gravité de la situation. Bref, je rentre dans l’avion et je laisse sortir un soupir de soulagement direction la Terre promise. Enfin!

Mon arrivée sur place fut un peu plus compliqué, étant donné la confusion des premiers voyageurs étrangers au pays. Je me doutais bien que j’allais me heurter à un douanier un peu rigide disons…premièrement j’avais entendu dire qu’ils donnaient seulement un visa de 15 jours alors que normalement c’est 90 jours. Donc j’avais préparé une allocution en espagnol pour essayer de contourner cette règle, mais avant que je puisse m’exécuter le douanier me fait signe qu’il y a un problème… Mon papier de test de Covid avait une signature un peu floue donc il croyait qu’il était faux. J’ai dû lui montrer mes courriels de la compagnie et garder tout mon calme. 30 minutes plus tard et quelques livres en moins (il fait chaud au Salva les amis), il me fait signe que tout est en règle! Donc ça partait un peu mal pour mon speech de visa. Après une discussion corsée, en espagnolj’ai réussi à avoir 30 jours ce qui me laisse maintenant amplement le temps de faire une extension sur place si je décide de passer l’hiver sous les cocotiers. *Maintenant c’est le retour à la normale les visas sont de 90 jours…

Enfin je suis au Salvador, il est presque minuit. Je n’ai rien mangé depuis Montréal (mon départ était à 13h55) , car le service de nourriture dans l’avion est complètement absent et je vois mon chauffeur arriver sous une pluie torrentielle (c’est la fin de la saison des pluies ici. Il pleut à boire debout). Walter est mon chauffeur depuis plusieurs années. Il me fait un compte rendu de la situation du pays et me dit que je suis son premier client en 8 mois: j’étais honoré! Le peuple salvadorien est tellement résilient. Malgré l’absence totale de revenu et d’aide du gouvernement, les Salvadoriens gardent leurs sourires et leur joie de vivredisons que ça fait changement du Québec…

À mon arrivée sur place, je constate que l’endroit a retrouvé son cachait d’il y a dix ans … Les plages sont désertes, les vagues déferlent encore avec une constance et l’eau de l’océan est plus chaude que l’air ambiant… Tout a changé et rien n’a changé. Mes potes locaux sont toujours aussi fiers de leur pueblo! Aaaah El Zonte le pueblo loco …

Après quelques jours d’acclimatation et plusieurs sessions de grosses vagues (genre 6 pieds 18 secondes), je commence à reprendre confiance en moi.  8 mois sans surfer ça parait haha..Après avoir fait le tour des villageois et des entreprises environnantes, je constate que les gens sont prêts à recevoir les touristes et que la vie veut reprendre son cours de façon graduelle. Par contre, étant donné que le village commence à reprendre vieles restaurants sont seulement ouverts les weekends et les services sont moins efficaces qu’habituellement, mais la vibe est magique.

Dans mon cas, ce fut une de mes meilleures décisions à vie étant donné le climat très bizarre du Québec… Par contreil y a un MAIS. La situation au Salva reste précaire et je tiens à dire que voyager en ce moment n’est pas pour tout le monde. Si tu es prêt a payer pour un test de Covid, à potentiellement risquer d’être pris sur place si il y a une 2e vague et que la quarantaine de 14 jours au retour au Québec ne te fait pas peur : You’re IN my friend! Sinon, restez attentifs aux changements et espérez que les règles pour les voyageurs s’assouplissent…

Aux dernières nouvelles, les OuiSurf camps  en janvier et février fonctionnent toujours, nous avons même une quinzaine d’inscriptions (merci de votre confiance les amis) si la tendance se maintient, on risque d’avoir une méga ambiance. D’autres pays d’Amérique latine comme le Nicaragua et le Mexique sont aussi ouverts alors à vous de décider si vous êtes game de vous lancer ou pas!

Buena Onda a todos !