Environnement - Nouvelles
En début de semaine, l’administration Obama a accordé le permis final permettant à Shell de reprendre ses activités de forage en Arctique. Une décision risquant d’engendrer de sérieuses répercussions environnementales et politiques. Paradoxalement, le président Obama visitera l’Alaska d’ici la fin du mois, afin de discuter des impacts environnementaux causés par le réchauffement climatique. Une visite très controversée ne concordant malheureusement pas avec le message que l’on tente de nous transmettre.
Depuis quelques mois, les associations de défense de l’environnement, telles que Greenpeace, ont mis d’énormes pressions pour démontrer l’envergure d’une telle exploitation. De nombreuses mobilisations ont eu lieu, notamment en juillet dernier, lorsque des activistes se sont suspendus au pont St. Johns à Portland pour tenter d’arrêter l’un des bateaux indispensables aux activités de la compagnie. Rappelons ici la présence de Shell sur le territoire en 2012. Leurs activités se sont vues suspendues à la suite de la perte de contrôle de leur plateforme. C’est pourquoi une telle méfiance règne aujourd’hui sur l’entreprise.
En plus de loger l’un des écosystèmes les plus fragiles de la planète, l’Arctique joue un rôle capital dans la régulation du climat mondial. Considérées comme le réfrigérateur de la terre, les glaces du sommet du monde agissent comme un miroir et reflètent le rayonnement solaire. Ce processus est d’une importance cruciale, puisqu’il permet un maintien des systèmes météorologiques et empêche une hausse des températures globales.
La fonte des glaces engendrée par le réchauffement climatique permet maintenant de forer dans des endroits auparavant inaccessibles. Malheureusement, les compagnies pétrolières voient cette situation comme une opportunité. En donnant le feu vert aux forages sur ce territoire, on expose au monde entier l’indifférence d’une telle problématique. La décision entreprise par les États-Unis est un point tournant dans le genre d’avenir que nous souhaitons.
Les plans de forage dans le milieu polaire sont extrêmement risqués. Les compagnies pétrolières nous promettent une préparation efficace en cas de déversement. Cependant, depuis les dernières années, de nombreux accidents nous ont montré l’amplitude des impacts environnementaux et économiques, ainsi que la préparation inefficace pour tenter de les réparer. S’il nous est impossible de répondre efficacement à un déversement survenant sur un territoire où les ressources nous sont accessibles, comment le faire dans un milieu aussi reculé que l’Arctique?
Un déversement majeur en Arctique serait irréparable et les probabilités qu’il survienne s’élèvent à plus de 75 %. Sommes-nous réellement prêts à risquer une catastrophe environnementale aussi importante? N’est-il pas temps de nous tourner vers l’exploitation définitive d’énergies durables et renouvelables?
Je vous invite, vous aussi, à faire entendre votre voix et à rejoindre les 7 millions de personnes refusant l’exploitation pétrolière en Arctique. Protéger l’Arctique, c’est aussi nous protéger. Joignez la campagne ici!